La coalition gouvernementale française, connue sous le nom de "socle commun", fait face à une augmentation des tensions qui pourraient entraîner une crise politique, remettant en question la stabilité de l'administration dirigée par le Premier ministre Gabriel Attal.

Des événements récents suggèrent que les défis auxquels le gouvernement est confronté proviennent davantage de la discorde interne que des partis d'opposition.

La coalition, qui dispose d'une base parlementaire minoritaire, peaufine des questions liées à la cohésion et à l'efficacité.

Le soutien parlementaire dont elle bénéficie est précaire, les divisions au sein de la coalition minant sa stabilité.

Des actions législatives, telles que le vote récent concernant la parité homme-femme dans les listes municipales pour les petites communes, ont mis en lumière des fissures croissantes.

Dans ce cas précis, des membres des Républicains (LR) et certains députés du groupe Horizons ont voté avec le Rassemblement national (RN) pour retarder la mise en œuvre de la parité jusqu'après les élections de 2026. Cette proposition avait été initialement acceptée avant que le gouvernement n'insiste sur un nouveau vote, entraînant le rejet de l'amendement.

Des doutes sur la direction de la coalition ont émergé parmi les membres de LR, beaucoup remettant en question l'opportunité de continuer à soutenir un gouvernement perçu comme manquant de dynamisme.

Ce conflit interne est aggravé par des luttes de leadership au sein des LR, alors que Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau rivalisent pour la direction du parti, ce qui a des implications sur l'alignement du parti avec la coalition gouvernementale.

De futurs débats législatifs sur des sujets significatifs, notamment des lois de transport affectant Paris, Lyon et Marseille, ainsi que sur la question controversée des zones à faibles émissions, devraient révéler davantage de désaccords internes au sein de la coalition.

Les récents défis juridiques auxquels fait face le RN, y compris des disqualifications électorales, pourraient offrir des opportunités aux LR de reprendre une partie de son électorat traditionnel de droite qui s'est déplacé vers le parti de Marine Le Pen ces dernières années.

Cependant, les données d'enquête n'ont pas montré de changement significatif de l'humeur des électeurs jusqu'à présent.

Le climat actuel d'instabilité gouvernementale soulève des questions sur l'avenir du Premier ministre Attal et sur la durabilité globale de son gouvernement.

Alors que les discussions sur la succession d'Emmanuel Macron commencent à circuler dans les cercles politiques, les conséquences d'un éventuel retrait des LR de la coalition pourraient conduire à une crise significative, rappelant le paysage politique instable de la Quatrième République en France.

À mesure que le paysage politique évolue, les dynamiques entre les membres de la coalition seront cruciales.

La possibilité d'un effondrement de la coalition pourrait signaler un passage dans un territoire inexploré au sein de la politique française.