Le 8 avril 2025, les autorités israéliennes ont annoncé la fermeture imminente de six écoles de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) situées à Jérusalem-Est, leur donnant un délai de trente jours pour cesser leurs activités. Cette décision a été communiquée lors d'une intervention des fonctionnaires municipaux israéliens, accompagnés de forces de sécurité, traduisant une escalade des tensions dans la région.

Philippe Lazzarini, le Commissaire général de l'UNRWA, a condamné ces fermetures, les qualifiant d'"ordres illégaux" et a exprimé des préoccupations concernant l'impact sur environ 800 enfants réfugiés palestiniens qui risquent de perdre l'accès à l'éducation.

Cette annonce s'inscrit dans un contexte d'accusations croissantes sur le blocage de l'aide humanitaire à Gaza, alors que les responsables israéliens rejettent les affirmations du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, selon lesquelles l'aide aurait été sévèrement restreinte depuis début mars.

Oren Marmorstein, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a déclaré que plus de 25 000 camions d'aide avaient pénétré à Gaza durant les cessez-le-feu antérieurs, affirmant que le Hamas aurait détourné une aide destinée à la population pour renforcer ses capacités militaires.

Parallèlement, Benjamin Netanyahu a déclaré que des actions militaires contre l'Iran seraient "inévitables" si les négociations concernant le programme nucléaire du pays échouaient, faisant suite à un dialogue récent initié par les États-Unis sur les installations nucléaires iraniennes.

Netanyahu a décrit les discussions sur une éventuelle intervention militaire comme une réponse aux retards dans les engagements diplomatiques.

Au cours de violence persistante, la Défense civile palestinienne a annoncé qu'au moins 19 personnes avaient été tuées lors de frappes israéliennes entre le 7 et le 8 avril, aggravant la crise humanitaire à Gaza, qui est accentuée par une grave pénurie de fournitures médicales et de biens de première nécessité.

Antonio Guterres a réitéré ces préoccupations, qualifiant Gaza de "cimetière" et mettant en avant les obligations d'Israël en tant que puissance occupante selon le droit international, notamment en ce qui concerne la fourniture de nourriture et de fournitures médicales aux civils.

Le président français Emmanuel Macron, lors d'une visite à El-Arich en Égypte, a souligné que la reprise de l'aide humanitaire à Gaza est une priorité urgente, dénonçant les attaques documentées contre les travailleurs humanitaires dans la région.

Cet appel fait suite à des rapports faisant état de 15 victimes humanitaires dues aux actions militaires israéliennes visant des convois d'aide ces dernières semaines.

La situation en Cisjordanie a également suscité des inquiétudes, Guterres avertissant d'un risque potentiel de glissement vers un conflit similaire à celui de Gaza si la trajectoire actuelle perdure.

Il a appelé à des discussions de cessez-le-feu renouvelées et à un accès humanitaire immédiat.

Les efforts diplomatiques de Macron à El-Arich ont inclus des discussions avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et le roi jordanien Abdallah II, soulignant la nécessité d'une réponse internationale coordonnée face à la crise humanitaire pressante à Gaza.