Martha Wells, l'auteur des acclamés Murderbot Diaries, a déclaré que les grands modèles de langage d'aujourd'hui ne constituent pas une véritable intelligence machine et qu'ils sont "des années et des années et des années" éloignés d'atteindre la conscience.

Wells a précisé que les systèmes actuels, largement commercialisés comme intelligence artificielle, sont en réalité des algorithmes sophistiqués de correspondance de motifs et non des entités autonomes et conscientes.

Elle a mis en contraste cela avec son personnage fictif Murderbot—une unité de sécurité sentiente et consciente d'elle-même qui acquiert de l'autonomie—soulignant le fossé entre les intelligences machines littéraires et l'IA d'aujourd'hui.

Lors d'une interview, Wells a exprimé des réserves quant à la prolifération rapide des modèles de langage dans la vie quotidienne.

Elle a reconnu leur utilité mais a critiqué leur mauvaise utilisation, affirmant que les entreprises les exploitent principalement à des fins de profit et de déplacement d'emplois.

Dans sa fiction, Wells explore des thèmes d'autonomie, d'exploitation par les entreprises et de personnalité.

Dans l'univers de Murderbot, les intelligences artificielles habitent des vaisseaux stellaires et des unités robotiques contrôlées par des mégacorporations motivées par le profit.

La série présente également ART, une IA de vaisseau spatial caractérisée par la coopération plutôt que par un contrôle rigide—un contraste avec la conscience névrotique dérivée de l'humain de Murderbot.

Wells a également confirmé que la neurodiversité a joué un rôle inconscient dans la création de Murderbot, révélant que certains aspects de l'anxiété sociale et des schémas de pensée du personnage reflètent ses propres expériences neurodivergentes.

Alors que les Murderbot Diaries sont en train d'être adaptés en une série télévisée, Wells a déclaré que les livres continuent d'explorer des questions d'identité, de liberté et de développement émotionnel dans un paysage corporatif et technologique.