Le 12 mars 2025, l'Assemblée nationale française a voté une résolution visant à renforcer l'assistance à l'Ukraine dans le cadre du conflit en cours avec la Russie.

La résolution a été adoptée avec une majorité significative, rassemblant 288 voix pour et 54 contre.

Ce vote a suivi un débat incluant des positions de divers partis politiques, La France Insoumise (LFI) s'opposant à la proposition tandis que le Rassemblement National (RN) s'est abstenu.

Le discours récent du président Emmanuel Macron concernant l'Ukraine et la défense européenne était frais dans l'esprit des législateurs, alors que des négociations pour un cessez-le-feu proposé de 30 jours entre l'Ukraine et la Russie, facilitées par Washington, ont été annoncées plus tôt dans la journée à Djeddah, en Arabie Saoudite.

La résolution exhorte l'Union européenne à 'utiliser immédiatement les actifs russes gelés et immobilisés pour soutenir la résistance et les efforts de reconstruction de l'Ukraine.' Cette position s'oppose à celle exprimée par le ministre de l'Économie, Éric Lombard.

Parmi les points discutés, la saisie potentielle des actifs russes a été mise en avant, et la résolution plaide pour cela en tant qu'outil pour financer le soutien militaire à l'Ukraine.

Bien que cette proposition soit principalement symbolique, elle reflète l'intention du Parlement français d'influencer la politique gouvernementale, en particulier concernant l'utilisation de ces actifs actuellement détenus dans des juridictions européennes.

Les dynamiques politiques au sein de l'Assemblée ont révélé un fossé clair.

La résolution a été principalement soutenue par des membres des partis socialiste, écologiste et Horizons, qui ont plaidé pour la nécessité d'une action décisive contre l'agression russe.

En revanche, des députés de la LFI et du RN ont exprimé des préoccupations quant à la légalité et aux implications de la saisie d'actifs étrangers en vertu du droit international, le qualifiant de violation des normes légales.

De plus, les discussions ont mis en lumière un amendement controversé relatif à l'adhésion potentielle de l'Ukraine à l'UE, qui a soulevé des préoccupations de la part de Marine Le Pen, la dirigeante du RN, qui a affirmé son opposition à l'inclusion d'un langage suggérant l'intégration de l'Ukraine dans l'UE. Le texte final de l'Assemblée a également proposé d'examiner la possibilité d'un déploiement de forces de maintien de la paix européennes en Ukraine, une idée qui a suscité un débat parmi les représentants concernant les engagements militaires de la France.

Le contexte de ce vote se déroule dans un climat d'activité diplomatique accrue et de relations internationales en mutation, les deux pays, l'Ukraine et la Russie, naviguant dans des négociations complexes après une période troublée marquée par une récente confrontation entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et l'ancien président américain Donald Trump.

L'administration Zelensky continue d'affirmer la nécessité d'une aide militaire et d'un soutien de la part des alliés occidentaux, alors que la Russie maintient son attitude agressive dans la région.

Malgré divers soutiens pour un renforcement de l'assistance militaire, des critiques au sein de l'Assemblée ont exprimé des réserves, soulignant les conflits potentiels découlant de propositions non alignées sur une politique de défense européenne unifiée. La situation en Ukraine demeure fluide, avec des discussions en cours sur l'intégrité territoriale et le soutien international soulignant l'urgence des résolutions proposées.